Le 30 avril 2025, le stade olympique de Montjuïc a vibré au rythme d’une demi-finale aller de la Ligue des champions d’anthologie entre le FC Barcelone et l’Inter Milan. Ce choc, conclu par un match nul spectaculaire (3-3), a tenu toutes ses promesses, porté par l’éclat de Lamine Yamal et la résilience d’une Inter clinique. À une semaine du retour à San Siro, la qualification reste totalement ouverte, mais le Barça devra composer sans Jules Koundé, blessé, tandis que l’Inter cherchera à contenir le « meilleur joueur du monde », selon Alessandro Bastoni.
Lamine Yamal, « le meilleur joueur du monde »
Lamine Yamal a été le grand artisan du sursaut barcelonais. Au-delà de son but historique, le jeune ailier a martyrisé la défense intériste, en particulier Dimarco, avec ses dribbles incisifs et ses accélérations. Une action à la 26e minute, où il a effacé son vis-à-vis avant de toucher la barre, a failli faire basculer le match. Ses statistiques (4,4 dribbles par match en Liga, parmi les meilleurs en Ligue des champions) et son aisance à 17 ans ont laissé l’Inter sans réponse.
Alessandro Bastoni, au micro de Canal+, a livré un hommage retentissant : « Pourquoi est-il si dur à arrêter ? Parce que Lamine Yamal est le meilleur joueur du monde. Quand un joueur est aussi fort, il faut l’admettre et lui rendre hommage. » Simone Inzaghi a renchéri : « Un talent comme lui, on en voit tous les 50 ans. Nous avons dû le marquer à trois pour limiter son impact, ce qui a libéré des espaces ailleurs. » Ces déclarations, relayées massivement sur X, consacrent Yamal comme la nouvelle étoile du football mondial.
Marcus Thuram, buteur pour l’Inter, a plaisanté en suggérant qu’il fallait « une prise à 11 » pour stopper Yamal, tout en défendant ses compatriotes français Dembélé et Mbappé. Henrikh Mkhitaryan a salué son « grand talent », tandis que des légendes comme Thierry Henry (« Ce qu’il fait à 17 ans, c’est irréel ») et Rio Ferdinand (« En talent pur, il est hors norme ») ont amplifié l’écho de sa prestation.
Un coup dur pour le Barça : Koundé forfait
Si l’attaque barcelonaise a brillé, l’absence de Jules Koundé pour le match retour pourrait peser lourd. Selon Sport, le défenseur français, victime d’une blessure aux ischio-jambiers, manquera plusieurs semaines, incluant le match à San Siro le 6 mai et le Clásico contre le Real Madrid le 11 mai. Cette blessure, confirmée par des posts sur X, fragilise une défense déjà mise à rude épreuve par l’efficacité intériste. Hansi Flick devra s’appuyer sur Ronald Araújo ou Pau Cubarsí pour combler ce vide, un défi de taille face à des attaquants comme Thuram et Lautaro Martínez.
L’Inter, une résilience à l’italienne
L’Inter Milan a prouvé pourquoi elle reste une place forte du football européen. Malgré la pression incessante du Barça et l’omniprésence de Yamal, les Nerazzurri ont fait preuve d’une efficacité clinique et d’une solidité mentale impressionnante. Dumfries, auteur d’un doublé, et Thuram ont été les fers de lance d’une équipe qui a su exploiter les moindres failles adverses. Inzaghi, salué pour ses ajustements tactiques, a permis à son équipe de repartir avec un nul précieux avant le retour à domicile.
Un match retour sous haute tension
Ce 3-3 laisse la qualification en suspens pour le 6 mai à San Siro. Le Barça, porté par un Yamal en état de grâce, Raphinha et Pedri, devra renforcer sa défense sans Koundé pour résister à l’Inter dans son antre. Les Milanais, eux, savent qu’ils devront trouver une solution pour museler Yamal, dont la performance à Montjuïc a montré qu’il peut faire basculer un match à lui seul. Bastoni, Dimarco et leurs coéquipiers devront redoubler d’efforts pour contrer celui que le monde du football considère déjà comme un phénomène.
Yamal, l’héritier d’une légende
À l’occasion de sa 100e apparition avec le Barça, Lamine Yamal a écrit une nouvelle page de sa légende naissante. Avec 22 buts et 33 passes décisives en carrière, il surpasse la précocité de Lionel Messi, tout en forgeant sa propre identité. Flick a résumé l’état d’esprit de son joueur : « Lamine est un génie, mais il a sa propre personnalité. Il l’a montré ce soir. » Yamal, lui, reste terre-à-terre : « Je joue pour m’amuser et aider l’équipe. »
Ce match aller a non seulement offert un spectacle digne des plus grandes soirées européennes, mais il a aussi consacré Yamal comme l’étoile montante du football mondial. À San Siro, le monde entier aura les yeux rivés sur lui, tandis que l’Inter rêvera d’un exploit pour renverser le cours de l’histoire. Une chose est sûre : cette demi-finale restera dans les annales.